Catégorie : Creativity

  • Les indices verbaux

    Bonjour à tous et à toutes,

    En langage non verbal, nous parlons, avec raison, de la gestuelle pour laquelle nous ferons un article plus détaillé, mais, que ce soit les micro-expressions qui proviennent d’une émotion ressentie que la personne tente de masquer, les expressions faciales que l’on peut détecter ou encore les gestes signifiant l’inconfort, le confort, on oublie parfois qu’à eux seuls ils ne peuvent permettre d’établir la congruence d’une personne (voir article https://carolinematteucci.ch/article-ecrit-pour-von-rohr-associates-profiling-et-rh-pour-quoi-faire/ )

    Pour ce faire, nous avons besoin de mettre en relation les indices visuels avec les indices audio.

    Il y a plusieurs types d’indices audio. La tonalité de la voix par exemple est un signal très révélateur (de nombreuses recherches sont en cours portant sur son efficience en lecture et analyse comportementale). En effet, il est extrêmement difficile d’en contrôler le changement provoqué par une émotion. Le ton va devenir plus grave lors d’une émotion de tristesse et plus aiguë pour la peur par exemple.

    Le nombre de pauses qu’une personne fait lors de son discours est également à observer. En cas d’augmentation de pauses dans le discours, cela pourrait signifier que la personne doit aller chercher une information qu’elle ne possède pas, ou alors qu’au vu du stress ressenti par les interférences relatives à la concurrence entre les canaux de communication, la personne ait besoin de faire des pauses pour calmer son système limbique. Bien évidemment, il faudra aller contrôler le sens de ce changement de rythme.

    Il y a bien sûr le fameux lapsus révélateur. Non, ce n’est pas un signe de mensonge, mais bien un contenu latent du cerveau qui est « lâché » a un moment inopportun. Il est donc toujours intéressant d’aller voir ce qui l’a provoqué. On peut encore faire attention aux mots utilisés lors de la conversation. Est-ce un mot que la personne connaît ? Fait-il partie de sa Baseline (voir article précédent) ? Si un pronom change en cours de discours, cela devrait nous alerter. Une je qui deviens un on…

    Il y a encore la manière dont on utilise les mots pour se distancier d’une situation qui nous créerait trop d’émotions. Par peur de les montrer, nous utilisons un langage qui nous en tient éloignés. Lors d’un interview, M. Constantin parle de sa maman. Sachant que l’émotion pourrait le gagner (ce qu’elle fera) il n’utilise jamais le mot « mère ou maman ». Non il dit « c’était une femme » ou « cette femme ».

    Mais de manière plus élargie, nous pouvons, afin d’établir la congruence, identifier si la sentence évoquée est positive ou négative. Si une personne vous dit qu’elle est très heureuse de vous voir, mais qu’elle fronce les sourcils, ce qui n’est pas congruence puisque l’indice audio est positif et l’indice visuel est négatif, il est à nouveau utile d’aller vérifier ce qu’il se passe pour notre vis-à-vis.

    La lecture et l’analyse comportementales sont un art à pratiquer, comme vous pouvez le constater, avec éthique et humilité.

     

    Bien à vous,

    Caroline Matteucci

     

  • Une interview de la fondatrice Caroline Matteucci faite par Valérie Demont

    Valérie Demont, fondatrice de Greenheart.business, a interviewé Caroline Matteucci.

    Venez découvrir la vision de la fondatrice de CM Profiling, son envie de remettre l’humain au centre et en son centre et son travail d’experte en lecture et analyse comportementale.

    Cliquez ici pour  le podcast : 

    Avec nos meilleurs messages, bien à vous

    CM Profiling

     

  • Article écrit pour Von Rohr & Associates : « Profiling et RH, pour quoi faire ? »

    L’impact du langage non verbal n’est plus à démontrer.

    Parfois utilisé pour capter un auditoire, influencer une perception ou encore pour détecter le mensonge, il prend désormais un tout autre sens auprès des professionnels RH.

    A l’heure où l’IA se pose comme l’ »alternative » humaine, où le transhumanisme est toujours plus actuel, le profiling devient un levier puissant permettant de mettre l’humain au centre des priorités.

    Comment permettre à chacun de se révéler sans risquer d’être perçu par autrui au travers de filtres inconscients ou biaisés ?

    En lecture et analyse comportementale, la congruence est le facteur clef.

    Cela signifie être en accord avec ce que l’on dit, ce que l’on montre et ce que l’on vit au moment de la communication interpersonnelle.

    Les indices d’incongruence ne sont pas toujours vus de manière consciente et méthodique.

    Notre inconscient les perçoit et ressent un malaise.

    Établir cette incongruence, permet au recruteur, comme au candidat, de pouvoir reformuler leur pensée et ainsi exprimer clairement ce qu’il souhaite mettre en évidence.

    Bien à vous,

    Caroline Matteucci

  • En 2019, CM Profiling souhaite vous donner une idée par mois ! Voici le premier article « Notre pire ennemi »

    Afin de continuer le chemin commencé en 2018 vous permettant de faire les premiers pas dans la compréhension de la lecture et l’analyse comportementale comme abordée auprès de CM Profiling, nous avons  prévu une série d’articles dédiés tout au long de l’année qui seront chacun suivis d’une courte vidéo sur notre chaîne YouTube.

    Vous avez déjà pu prendre connaissance de deux articles : la Baseline et les 5 C. Vous les retrouvez sur nos réseaux sociaux (Linkedin, Facebook et bien sûr notre blog via notre site internet), alors n’hésitez pas à nous suivre sur les différents canaux et à vous y inscrire.

    Passons au sujet du jour :

    NOTRE PIRE ENNEMI EN LECTURE ET ANALYSE COMPORTEMENTALE ? NOTRE « CHINGO »

    Vous vous demandez certainement ce que signifie le « chingo » ?

    C’est un mot que j’ai inventé il y a quelques années et que j’avais laissé derrière moi. Pour être mieux comprise, j’avais décidé d’utiliser le mot « égo ». Mais au long des formations et conférences, plus je l’utilisais, plus il pouvait prêter à confusion. Alors je me suis souvenue du terme que j’avais inventé à l’époque et qui correspond lui à cet ennemi dont je souhaite vous parler.

    Pour plus de clarté, et sans entrer dans les détails ou des considérations d’ordres psychologiques, voici ce qu’aujourd’hui je nomme « égo ».

    C’est la part de notre mental qui nous permet d’utiliser nos compétences analytiques, celles-ci s’étant construites selon notre parcours personnel (que ce soit notre environnement, notre famille, nos études, etc.) et nos différents types d’intelligences, nous offrant ainsi la possibilité d’avancer sur notre parcours de vie en sécurité.

    Le « chingo » a une signification plus limitante et plus malicieuse. Il est composé de deux mots : singe et égo.

    Un égo seul n’est pas nocif, comme nous venons de le voir. Par contre, s’il prend par la main son compagnon le singe, alors il devient notre pire ennemi dans le cadre du profiling.

    Le singe représente un petit animal qui croit tout savoir mieux que les autres. Ne dit-on pas d’ailleurs « malin comme un singe » ?  Plus que malin, le singe est malicieux, orgueilleux, il sait tout et mieux que tout le monde.

    Imaginez :  Votre égo s’est construit grâce à vos expériences de vie (bonnes ou mauvaises). Donc il a parcouru le chemin, il a vécu l’action. Ce n’est pas de la théorie, mais bien de l’expérience vécue.

    Ajoutons à cet égo un petit singe qui lui SAIT, mais il sait vraiment tout, il a un jugement sur tout.

    Dans sa vision du monde, il sait mieux que tous !  Qui seriez-vous pour lui dire qu’il se trompe… Non, mais ! Il a toujours raison. En plus il trottine dans votre tête à devenir comme un pic vert « c’est moi qui ai raison, c’est moi qui connais, c’est moi qui… » ou radio FM comme dirait M. Alexandre Jollien.

    Vous voyez où je veux en venir ? Non ?

    Prenons un exemple.  Vous êtes recruteur et partez en entretien d’embauche afin de décider si le candidat d’aujourd’hui est le bon pour votre entreprise.

    Bien évidemment vous avez participé à des cours de lecture et analyse comportementale (entre autres parmi tous les outils de votre boîte). Vous y avez appris à identifier les indices nécessaires, et connaissez la méthode d’analyse de la congruence. Vous êtes prêt à détecter tout signe d’incohérence.

    Mais, car il y a un, mais. Que croyez-vous qu’il se passera lorsque vous lirez les « tells » (les indices) les filtrant à travers votre « chingo » ?

    Voilà,  vous avez compris : vous ne verrez que ce que vous voulez bien voir ! Même si vous êtes le plus grand spécialiste au monde de la détection de la congruence, si vous n’avez pas conscience que c’est votre « chingo » qui passe les « tells » dans son entonnoir, et bien, la seule chose que vous ferez, c’est de confirmer que vous avez raison. En ajoutant le « chingo » au fait que votre cortex est programmé pour ne confirmer que ce que vous savez déjà, eh bien oui, vous aurez raison, vous verrez ce que vous voulez voir…

    Mais en profiling, l’important n’est pas d’avoir raison, mais bien de faire juste !

    Dans le cadre de nos formations nous consacrons tout un chapitre à l’attention à porter à notre « chingo » et comment faire pour en être conscient et le laisser de côté lorsque l’on décide de jouer les Carl Lightman (Lie to me).

    Bien à vous,Caroline

  • Les 5 C en lecture et analyse comportementale

    Nous avons abordé il y a quelque temps, l’importance d’être à même d’identifier la Baseline chez une personne.

    Aujourd’hui, regardons ensemble comment poser le cadre à la lecture et l’analyse comportementale.

    Le premier pas, pour devenir un bon observateur, est l’établissement des 5 C.

    Que sont les 5 C me direz-vous ? A part votre pire ennemi, dont nous parlerons dans un autre article, ce sont les bases sur lesquelles tout profiler devrait travailler.

    Calibration, confort, contexte, changement et combinaison. Soyons plus précis :

    • Calibration : Avant de pouvoir observer les changements éventuels de notre interlocuteur, il faut bien évidemment l’avoir calibré. Par exemple établir la Baseline est une manière de calibrer ou encore en élargissant nos observations par l’établissement de la signature comportementale.
    • Confort : Il est d’idée générale qu’une personne qui croise les bras sur la poitrine est une personne fermée. Rien n’est moins faux. Avant de pouvoir affirmer cela, il serait souhaitable, pour ne prendre qu’un exemple, de prendre en compte le confort. S’il fait un peu froid dans la pièce, peut-être se réchauffe-t-elle ? Mais cela pourrait également être un « self-hug » (signe d’apaisement)
    • Contexte : Nous changeons tous de comportement selon le contexte. Imaginez être arrêté par la police… n’auriez-vous pas des signes de stress ? Serait-ce parce que vous êtes coupable ? Non, pas forcément. Ou adoptez-vous les mêmes types de comportements si vous êtes en direct live sur la TV ou à la radio ?
    • Changement : En identifiant les changements de comportement d’une personne, vous avez les premières clés pour identifier les indices de tromperie. Une personne qui commence à secouer ses pieds suite à une question difficile démontre un changement. Que veut dire ce changement ? Cela fait partie de la méthodologie d’analyse de la crédibilité
    • Combinaison : Nous savons tous désormais qu’il n’existe pas un seul signe de tromperie. Il n’y a pas de nez de Pinocchio. C’est seulement en établissant une combinaison de changements, d’indices que nous pouvons commencer à formuler nos hypothèses : mensonge ou vérité ?

    Au plaisir de vous lire, je vous souhaite une belle semaine.

    Caroline Matteucci

  • Romandie Formation parle de nous !

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    Voilà bientôt deux ans que nous donnons des formations dans le cadre de Romandie Formation.

    Leur service marketing a souhaité faire un article pour nous mettre en « avant » et nous les en remercions.

    Bien à vous,

    Caroline

  • Qu’est-ce que la Baseline en lecture et analyse comportementales ?

    Dans cet article, je souhaite aborder ce terme spécifique au métier de profiler.

    Peu de monde connait celui et en quoi il est important dans notre métier.

    Selon ma vision des outils de profiling, il occupe la première place à toute lecture ou analyse comportementale. En effet, afin de pouvoir établir les comportements des gens, il faut en priorité avoir été à même de lire leur Baseline.

    La Baseline comporte deux niveaux. Je vous parle dans cet article du premier.

    La Baseline initiale soit « la lecture du physique de votre interlocuteur-rice dans un état neutre ».

    Pourquoi le physique est-il important ?

    En lecture et analyse comportementales, nous partons du fait que nous avons besoin de trouver les changements, les points de stress, dans le comportement d’une personne. Ainsi il est important d’avoir un premier scanning de celle-ci.

    Un des indices nécessaires à la lecture et l’analyse comportementales est les micro-expressions (elles sont très significatives si on arrive à les capter, car elles sont sincères puisqu’arrivant avant la pensée, Dr Ekman).

    Prenons un exemple d’identification d’une des 7 micro-expressions universelles. Celle du mépris qui est signifiée par une micro-expression partant d’une asymétrie de la bouche (le coin de la bouche montant légèrement d’un seul côté). Imaginez que vous n’ayez pas identifié sur la personne que vous lisez que sa bouche part de manière générale légèrement sur le côté. Vous risqueriez d’interpréter cela pour du mépris alors que ce ne sera pas forcément le cas. En ayant ignoré ou oublié de scanner la Baseline initiale de cette personne, vous pourriez vous tromper dans la lecture et l’analyse comportementales.

    Bien évidemment, si cette personne ressent le mépris, sa bouche va tout de même le démontrer de façon asymétrique, mais cela sera plus subtil à observer.

    Il devient nécessaire de pouvoir scanner très rapidement le physique d’une personne afin d’établir sa Baseline initiale.

    Un autre exemple pourrait être celui du botox. Lorsque l’on recherche des micro-expressions nous sommes très attentifs-ves aux mouvements du visage.

    Une personne ayant le visage botoxé peut ne plus être à même de soulever les sourcils, signe très révélateur pour la surprise par exemple (l’arc de cercle lorsque ceux-ci montent).

    Il est donc nécessaire d’avoir pu établir cet état de fait lors de notre scanning.

    Vous pensez que vous le faites naturellement ? Alors essayez de vous tester dès aujourd’hui :

    La prochaine fois que vous êtes dans la rue, lorsque vous croisez quelqu’un, regardez-le deux secondes, fermez les yeux. Qu’avez-vous retenu de lui ?

    C’est un très bon début d’entrainement à la lecture comportementale.

    Belle journée à tous et à très bientôt pour la suite de la définition de la Baseline.

  • Face au miroir, un exercice de profiling

    Comme un retour à mes débuts, un challenge de taille ! Avec mes remerciements à l’académie de Police et son colonel M. Bergonzoli pour cette opportunité.

  • Les personnes non voyantes ont les mêmes micro-expressions que les voyants

    Dans cet article il est intéressant de se rendre compte que les études du Dr. Ekman sont très justes et efficientes. Il est expliqué que même les personnes qui n’ont pas vu les émotions sur le visage de leurs semblables, reproduisent les mêmes micro-mouvements.

    https://www.unige.ch/communication/communiques/files/2614/9907/2090/Les_aveugles_expriment-ils_leurs_emotions_comme__les_voyants__.pdf