Depuis plus de dix ans, j’enseigne l’Analyse de la Congruence©.
J’y ai observé combien nos perceptions influencent le monde autour de nous.
Les neurosciences appellent cela le biais de “management perception” : notre attitude influence directement celle de l’autre.
Autrement dit, notre regard façonne la réalité.
Ce biais rejoint ce que la physique et la psychologie nomment l’Observer Effect : le simple fait d’observer une situation modifie son déroulement.
Chaque instant, consciemment ou non, nous observons et co-créons notre réalité.
Ainsi, quoi qu’il arrive, c’est toujours nous-mêmes que nous regardons, dont nous parlons, que nous explorons.
Cela est vrai sur le plan scientifique : notre cerveau, nos émotions et nos filtres cognitifs reconstruisent sans cesse le monde extérieur selon notre état intérieur.
Mais c’est aussi vrai sur le plan spirituel :
l’Amour, dans son désir de s’expérimenter, s’est accouché de Lui-même en milliards de particules de Vie — humaines et non humaines — pour se goûter, se reconnaître, se célébrer.
Alors oui, ce que nous voyons, c’est toujours une part de nous.
Le monde extérieur reflète notre intériorité.
Et c’est précisément le sens du mot Aktabar :
Se regarder vraiment, avec humilité et honnêteté.
Comprendre que des parts inaccomplies de nous sont encore présentes,
et qu’elles se manifestent à travers notre propre écosystème :
les personnes, les événements, les émotions, les désirs qui nous traversent.
Elles nous montrent ce que nous n’avons pas encore osé rencontrer :
le pouvoir, la jouissance, la puissance, la vulnérabilité, la peur, la colère.
Tout cela attend simplement d’être transmuté en lumière.
Reprendre le chemin d’Aktabar, c’est reprendre la responsabilité du Vivant en nous.
Les sciences comportementales le confirment : le locus de contrôle interne — cette croyance que nous sommes acteurs de notre vie — est une des clés de la transformation humaine.
En d’autres termes : c’est en nous évoluant que le monde autour de nous évolue.
C’est ce qu’est, pour moi, le retournement — ou Teshouva, le moment où l’on choisit de se retourner vers soi pour cesser de chercher au-dehors ce qui ne peut être trouvé qu’au-dedans.
Pendant des siècles, l’humanité a projeté son pouvoir, sa lumière, son autorité à l’extérieur.
Ce mouvement de dispersion a créé le monde dans lequel nous vivons : technologique, performant, mais souvent déconnecté du Cœur.
Aujourd’hui, l’invitation est claire : retourner le regard vers l’intérieur, redevenir responsable de sa vibration, de son regard, de sa Présence.
C’est le sens profond du « Va vers Toi » – Lekh Lekha.
Un nouveau monde est déjà là.
Il vit en toi.
Retourne-toi, accueille le désir d’Aimer,
et le monde nouveau se manifestera autour de toi.
Aktabar est le Souffle du Retournement, le mouvement du Vivant qui se reconnaît pleinement à travers nous.
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